Les suppléments

Les suppléments pour sportifs

Le sport est devenu un formidable enjeu économique tant par le nombre de participants que par l'image qu'il véhicule.

Plus de 10 millions de Francais pratiquent un sport avec une licence. Autant se livrent à une activité physique sportive sans licence.

Tout un marché existe autour du sport. Dans ce marché, se trouve certains produits alimentaires, des produits diététiques pour sportifs et des compléments nutritionnels, plus ou moins " miracle ".

Sont-ils tous justifiés ? L'imaginaire tient une grande place.

CES PRODUITS SONT ABSORBES POUR :

• avoir une meilleure forme 
• ne pas être fatigué 
• avoir une belle silhouette 
• obtenir une diminution de la masse grasse 
• prévenir des troubles de santé (cardiovasculaires, cancer) 
• augmenter les performances
• récupérer plus rapidement 
• avoir plus de force et d'agressivité dans les sports de combat ou d'endurance.

Les allégations sont interdites pour les produits alimentaires et les produits diététiques sauf si une étude a été faite en double aveugle, comme pour les médicaments.

Elle ne le sont pas pour les compléments alimentaires qui échappent actuellement à la législation. Beaucoup de ces produits font références à des études pseudo-scientifiques aux résultats prometteurs et qui font rêver de pratiquer un sport ou d'avoir un corps magnifique, hypermusclé, sans trop d'efforts. Aucun ne peut tenir ces promesses. Tous ne sont pas sans danger pour la santé.

SUPPLEMENTS EN PROTEINES ET ACIDES AMINES

Leur intérêt n'a jamais été établi par aucune étude scientifique, tandis que les dangers ont été démontrés.

• La seule absorption de protéines n'augmente pas la masse musculaire : il faut avant tout pratiquer tous les jours et longtemps l'exercice nécessaire pour cela.
• Une supplémentation peut être nécessaire chez des sportifs de haut niveau dont les besoins en protéines sont vraiment augmentés et pas entièrement satisfaits par l'alimentation. Cette administration doit toujours être sous contrôle médical.
• L'arginine et l'ornithine sont utilisés en médecine pour explorer les fonctions de l'hypothalamus lorsqu'il y a un problème du côté de l'hormone de croissance.
• Des doses élevées de ces acides aminés n'ont aucun pouvoir sur une personne saine ayant une sécrétion normale de cette hormone.
• Elles peuvent déséquilibrer le pool d'acides aminés.
• L'exercice reste le meilleur moyen de fabriquer de l'hormone de croissance.
• La glutamine et la leucine agiraient sur les défenses immunitaires et sur la fatigue. Mais aucune étude ne l'a formellement démontré.

CREATINE

Employé à toutes petites doses, elle permet d'augmenter la masse musculaire et d'avoir un meilleur rendement. Mais on ignore tout des conséquences de l'administration de cette molécule physiologique à des doses élevées et prolongées. 

La supplémentation n'est pas justifiée car l'alimentation et la synthèse par l'organisme couvrent largement les besoins. C'est pourquoi la commercialisation de cette molécule est interdite en France.

INSULINE

• Cette hormone favorise l'utilisation des protéines, des lipides et des glucides. Elle a ainsi de puissants effets anabolisants.
• Elle est administrée aux diabétiques car leur pancréas ne la fournit plus.
• Son injection, chez une personne non diabétique, peut créer de graves hypoglycémies, parfois mortelles.
• Elle est parfois employée, dangereusement, par des culturistes.

PLANTES

• Des extraits de plantes auraient des effets proche de la testostérone, hormone mâle.
• Aucune étude scientifique ne l'a jamais démontré.
• Tout produit qui contient de la cola, du guarana, de l'éphédrine, du ma huang peuvent positiver un contrôle anti-dopage.

EXTRAITS SECS D'ORGANES

• Les extraits de foie, muscle, testicules et autres organes contiennent des protéines de bonne qualité mais que l'alimentation apporte tout autant.
• Ils n'ont donc pas de pouvoir particulier pour augmenter la masse musculaire.
• S'ils apportaient des hormones - comme ils le promettent - elles seraient détruites par les enzymes digestives.
• Néanmoins certains ont une telle force symbolique qu'ils peuvent certainement avoir un effet placebo.

CAFEINE

• En quantités modérées, elle contribue à mobiliser les acides gras lors de l'exercice. Un ou deux cafés peuvent être utiles.
• Au-delà de 2 à 6 mg par kilo de poids et par jour, elle n'apporte aucun bénéfice supplémentaire et peut être à l'origine de troubles cardiaques, digestifs et du comportement.