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Tout le monde connaît cette sensation désagréable qu'est l'engourdissement d'un membre. Toute anomalie perturbant la transmission des informations de la peau au cerveau et vice versa peut entraîner un engourdissement ou une paralysie.
En général, il s'agit d'un phénomène transitoire et sans conséquences sérieuses. Il est néanmoins important de reconnaître les engourdissements qui ne sont pas bénins et qui annoncent une maladie grave, une paralysie ou un accident vasculaire cérébral (AVC).
Engourdissements de nature bénigne (exemples)
Engourdissements sérieux traduisant une maladie
Pour soulager un engourdissement bénin
En général, l'inconfort disparaît rapidement. En attendant, vous pouvez frotter la région engourdie et, au besoin, prendre un comprimé d'acétaminophène ou d'ibuprofène.
Pour prévenir l'engourdissement :
Habituez-vous à maintenir une bonne posture. Ménagez votre dos et vos articulations. Evitez de transporter (dans une poche arrière, par exemple) un objet, tel qu'un portefeuille, susceptible de comprimer le nerf sciatique. Faites des pauses toutes les 30 à 60 minutes si vous devez effectuer des tâches répétitives sollicitant le poignet. Alimentez-vous sainement et faites de l'exercice régulièrement, ce qui protège le coeur et le cerveau. Faites dépister et traiter une éventuelle hypertension, un diabète ou une hyper-cholestérolémie.
Éviter l'obésité et toute forme de tabagisme.
L'excès de cholestérol dans le premier cas et la nicotine dans le second ont pour effet de rétrécir le calibre des artères, ce qui constitue un facteur de risque.
Le médecin prendra note des informations importantes et procédera à un examen physique afin de déterminer les causes de l'engourdissement ou de la paralysie. Les antécédents familiaux et les facteurs de risque sont de première importance, tout comme la durée, la fréquence et les circonstances de l'apparition des symptômes. Le médecin tentera de déterminer si le problème provient d'un nerf, de la moelle épinière ou du cerveau.
Pour déceler un problème au niveau des nerfs, deux examens peuvent s'imposer :
Pour identifier un problème au niveau de la moelle ou du cerveau, deux examens possibles :
Syndrome du canal carpien
Le médecin pourra recommander de porter une éclisse pendant la nuit, pour garder la main et le poignet alignés. En dernier recours, une chirurgie est pratiquée au niveau du poignet. On coupera la matière fibreuse qui recouvre le nerf médian, ce qui rétablira sa circulation sanguine, soulageant ainsi la pression sur le nerf et les vaisseaux sanguins.
Hernie discale
Le repos et la physiothérapie sont les premiers traitements, mais la chirurgie est parfois nécessaire.
Arthrose vertébrale
La douleur est soulagée au moyen d'anti-inflammatoires et d'infiltrations locales de cortisone. On peut éviter les déformations par une bonne maîtrise de l'inflammation.
Tumeur de la moelle épinière
Si elle est indiquée, l'opération doit se faire rapidement.
Tumeur cérébrale
On opère dans 20 % des cas, soit pour faire une biopsie de la tumeur, soit pour enlever une partie de celle-ci sans que cela occasionne de séquelles majeures pour le patient. On complète le traitement par la radiothérapie, parfois par la chimiothérapie.
Traumatismes
Si le cas est opérable, il faut procéder dans les huit heures qui suivent l'accident : plus grandes sont alors les chances de rétablir l'influx nerveux et d'inverser la paralysie.
Polynévrite
Il faut maîtriser la cause du problème et, le cas échéant, traiter le diabète et l'alcoolisme. En effet si l'atteinte des nerfs est trop avancée, la gangrène peut se déclarer dans les extrémités, ce qui nécessite parfois l'amputation.
Sclérose en plaques
Il n'existe pas de traitement spécifique, mais de nouveaux médicaments permettent de mieux maîtriser les symptômes et l'évolution de la maladie.
Maladie de Guillain-Barré
Les patients sont hospitalisés. On peut faire des plasmaphérèses (un traitement où le sang est filtré dans un appareil pour retirer du corps les anticorps responsables de la maladie) ou administrer des immunoglobines par injection intraveineuse.
Dr Marc Girard, Neurologue, Centre Hospitalier de l'Université de Montréal Guide familial des symptômes sous la direction du Dr André H. Dandavino - Copyright Rogers Media, 2005