Le Diabète Insulino Dépendant (DID), diabète de type 1, est aussi appelé " diabète maigre " ou encore " diabète juvénile ". Il peut apparaître dès l'enfance. Le pancréas devient incapable de sécréter une quantité suffisante d'insuline.
Il s'agit d'une maladie "auto-immune".
L'organisme retourne ses mécanismes de défenses naturelles contre lui-même, en l'occurrence son propre pancréas, ce qui conduit à la destruction progressive des cellules sécrétrices d'insuline, les cellules bêta des îlots de Langerhans du pancréas.
Le diabète de type 1 nécessite donc un apport régulier d'insuline extérieure sous forme de piqûres ou d'injections grâce à un stylo spécial une ou plusieurs fois par jour.
Il n'existe aucune autre traitement contre cette maladie. A ses débuts, elle peut offrir une ou des rémissions qui peuvent faire croire à une guérison. Il n'en est rien. Ces rémissions sont trop souvent la porte ouverte à certains gourous qui prescrivent régimes aberrants, plantes et autres grigris dangereux.
Lorsqu'on est diabétique, on ne doit se fier qu'aux seules prescriptions de son diabétologue. C'est lui qui se charge de l'éducation nécessaire :
- contrôles réguliers de la glycémie ;
- appréciation, en fonction des résultats de ces contrôles, des doses nécessaires d'insuline à injecter ;
- choix des différentes insulines, rapide ou et/ou lente et/ou intermédiaire en fonction du rythme de vie ; le but étant de se rapprocher au maximum de ce qui se passe normalement dans le corps.
Régime du diabète de type 1
On a longtemps privé les diabétiques d'aliments glucidiques et de sucre. Et cette notion reste encore enracinée dans les esprits.
Le régime alimentaire doit :
- être équilibré en fonction des besoins énergétiques
- apporter suffisamment de glucides de facon à limiter au maximum les risques d'hypoglycémie. L'insuline une fois injectée continue son action : il faut donc qu'il y ait suffisamment de glucides dans le sang
- ne pas apporter trop de glucides rapides (sucre, produits et boissons sucrés) qui risquent de faire augmenter la glycémie trop brutalement. Ces glucides doivent toujours être pris à la fin d'un repas, jamais avant. L'utilisation d'édulcorants de synthèse peut être d'un grand secours
- répartir les apports de glucoses sur plusieurs repas : petit déjeuner, déjeuner, collation, dîner et éventuellement encore une collation. Leur régularité est la base d'un bon équilibre du diabète. Une alimentation toutes les 3 ou 4 heures peut être nécessaire.
En fait, rien n'est jamais fixe pour un diabétique insulino dépendant, ni les doses d'insuline, ni l'alimentation. C'est pourquoi l'éducation est si importante, surtout chez les enfants. Car il appartient à chacun de régler au jour le jour le traitement de sa maladie.
Les besoins énergétiques et donc les besoins en glucides peuvent varier :
- d'un jour à l'autre : quand on fait du sport par exemple
- d'un moment à l'autre de la journée : une réunion très stressante, par exemple, peut mobiliser plus de glucides.
L'HYPOGLYCEMIE
L'hypoglycémie est un malaise fréquent et redouté de tous les diabétiques insulino dépendants. Elle se produit surtout quand le diabète est mal contrôlé, que les doses d'insuline sont mal adaptées.
Les symptômes sont :
- sueurs et frissons ;
- tremblement et faiblesse ;
- picotement autour des lèvres ;
- faim ;
- vision trouble ;
- irritabilité, nervosité, colère ;
- incapacité de se concentrer ;
- vertiges ;
- et perte de conscience si l'on en arrive là.
Ces symptômes peuvent se succéder de facon différente : une personne diabétique apprend très vite à les identifier.
Il faut :
- dès la première manifestation, absorber immédiatement du sucre de facon à faire remonter la glycémie le plus rapidement possible sous forme de boisson sucrée, de tablette de glucose ou de morceaux de sucre
- absorber ensuite le plus rapidement possible, selon l'importance de l'hypoglycémie, des glucides lents : pain, sandwich ou la collation prévue si l'heure en est proche.
Les hypoglycémies peuvent se produire :
- quand un repas a été décalé
- après une séance de sport si la dose d'insuline n'a pas été bien adaptée
- après une activité physique inattendue, par exemple courir après un bus
- lors d'une consommation exagérée d'alcool ou d'une prise d'alcool à jeun.
Un diabétique insulino dépendant doit toujours :
- avoir sur lui des morceaux de sucre ou des tablettes de glucose
- avoir sur lui de quoi faire une injection de glucagon, hormone antagoniste de l'insuline, qui libère le glycogène stocké dans le foie
- informer ses proches des risques d'hypoglycémie de facon à être aidé lors d'un malaise trop brutal qui l'empêche de se nourrir immédiatement