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Ostéoporose

Pharmacie du 17ème

Au cours des dix dernières années, l'ostéoporose est devenue un vrai problème de santé publique.

Les études épidémiologiques montrent que cette maladie touche 30 à 40 % des femmes ménopausées et plus de la moitié de celles de plus de 75 ans. Aux Etats-Unis, 30 % des femmes de plus de 50 ans et 70 % de celles qui ont plus de 80 ans sont atteintes.

C'est une maladie qui fragilise les os et qui se manifeste par une fracture spontanée du fémur ou du poignet et/ou des tassements de vertèbres.

Actuellement, on comptabilise environ chaque année :

  • 50 000 fractures du fémur ;
  • 35 000 à 40 000 fractures du poignet ;
  • 30 000 à 40 000 tassements ou fractures de vertèbres.

Plus l'espérance de vie s'allonge, plus nombreuses seront les victimes de l'ostéoporose si une prévention efficace auprès des adolescents n'est pas mise en place.

Le tissu osseux

Il est composé d'une substance complexe faite de collagène, de protéines minéralisées par de l'hydroxyapatite de calcium qui le solidifie complètement. Cette substance, une sorte de matrice, est fabriquée par les cellules osseuses : les ostéocytes.

Ils sont de deux sortes :

  • les ostéoblastes qui la synthétisent ; 
  • les ostéoclastes qui la dégradent.

Synthèse et dégradation se font en permanence, plus ou moins intensément selon les âges. Cela s'appelle le "remodelage" osseux. L'ossification est gouvernée par la vitamine D et toute une batterie d'hormones, dont les estrogènes féminins.

On commence à fabriquer des ostéocytes dès la huitième semaine de vie intra-utérine et jusqu'à 18 ou 20 ans.

Pendant toute la période de la croissance, les ostéoblastes prennent le pas sur les autres :

  • la synthèse de la matrice osseuse se fait alors ainsi que l'acquisition du "pic de masse osseuse" trois ans après la puberté ; 
  • plus ce pic est élevé, plus les os resteront longtemps solides.

A l'âge adulte, les cycles de remodelage se succèdent. Ils s'équilibrent jusqu'à 30 ans : on fabrique autant d'ostéoblastes que l'on détruit d'ostéoclastes. Il est encore temps de se faire des os solides pour l'avenir.

Ensuite,

  • chez l'homme
    • la masse osseuse diminue lentement aboutissant à un déficit de 3 à 5 % tous les 10 ans ;
    • à 80 ans, un homme a perdu environ 25 % de son pic de masse osseuse.
  • chez la femme
    • à partir de la ménopause, la perte de masse osseuse s'accélère très vite d'abord puis elle se ralentit un peu au bout de 3 à 5 ans qui suivent ;
    • cette accélération est liée à la disparition des oestrogènes ;
    • la quantité d'os diminue tandis que des perforations infimes apparaissent qui le fragilisent de plus en plus ;
    • l'os devient en quelque sorte friables, un peu comme le bois envahi de termites ;
    • à 80 ans, les femmes ont théoriquement perdu environ 40 % de leur pic de masse osseuse.

On a donc jusqu'à 30 ans pour se faire de bons vieux os. Après, il faut parer à la perte osseuse, inéluctable, et à la limitation des risques.

Quelles sont les personnes à risques

L'ostéoporose frappe plus volontiers les femmes dites " mûres "

  • ménopausées sans traitement hormonal substitutif
  • surtout celles de race blanche ou asiatique 
  • minces
  • sédentaires
  • en manque de calcium depuis longtemps
  • en manque fréquent de vitamine D au long de leur vie
  • qui ont une mère ostéoporotique (hérédité).

Les facteurs de risque supplémentaires sont un passé chargé de :

  • café  
  • alcool  
  • hormones thyroïdiennes abusivement absorbées pour maigrir  
  • antiacides contenant de l'aluminium pour calmer les aigreurs d'estomac.

Les hommes sont aussi victimes d'ostéoporose, mais moins et plus tardivement. Quel que soit le sexe, c'est dès l'adolescence que l'on prépare son ostéoporose ou que l'on s'en protège.

Comment savoir si on est ostéoporotique ?

L'ostéoporose est une maladie silencieuse, qui ne fait pas mal et dont la seule manifestation est la fracture quand il est vraiment trop tard.
Toute femme de plus de 60 ans qui n'a pas de TSH (Traitement Substitutif Hormonal) doit se poser la question. Surtout si par ailleurs elle a des facteurs de risques aggravants.

Le meilleur moyen de dépistage est de subir une ostéodensitométrie.
On mesure la densité de l'os à certains endroits fatidiques du corps. En France, très stupidement, cet examen n'est pas remboursé par la Sécurité Sociale. Il est pris en charge par certaines mutuelles.