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Le suffixe " ite ", en termes médicaux, signifie " inflammation ". Le terme de " cellulite " est impropre car il ne s'agit en aucun cas d'une inflammation des cellules.
Néanmoins, il définit le cauchemar de bien des femmes : elles en sont les principales victimes.
La cellulite est une déformation disgracieuse du tissu adipeux sous-cutané, situé juste en dessous de la peau. Il forme ce que l'on appelle la " peau d'orange " : la peau, au lieu d'être bien plate et lisse, gondole plus ou moins, formant des petits cratères. Elle est installée surtout au niveau des cuisses et des fesses, mais elle peut aussi se loger ailleurs, sur les bras, les seins, etc.
Le tissu adipeux est constitué de cellules appelées " adipocytes ", dont la fonction est de stocker les lipides. Il est réparti sur l'ensemble du corps. Selon les circonstances de la vie, hérédité, grossesses, prise de poids, ces adipocytes sont plus ou moins nombreux, ils se multiplient et se remplissent. La répartition du tissu adipeux est différente selon les sexes : cette différence se manifeste à la puberté et sous l'influence des hormones sexuelles.
La testostérone, hormone mâle, localise la graisse sur le haut du corps tandis que les oestrogènes, hormones féminines, la font s'installer sur le bas du corps.
Chez l'homme, le tissu adipeux :
Chez la femme, le tissu adipeux :
La nature l'a décidé ainsi. Les femmes sont constituées avant tout pour donner la vie et perpétuer l'espèce humaine.
Cette fonction exige de l'énergie physique : il faut environ 80.000 calories pour fabriquer un enfant. Elles ont l'équipement nécessaire pour en posséder de grandes réserves afin de pouvoir non seulement produire mais aussi nourrir des petits en toutes circonstances, même si elles ne mangent pas suffisamment. Le fait que les femmes procréent quand elles veulent, qu'elles nourrissent leurs bébés au biberon, n'a changé en rien leur physiologie. Cette localisation répond aussi à des caractères ethniques qu'on le veuille ou non ! Ainsi les femmes du pourtour du Bassin Méditerranéen ont plus souvent les hanches en amphore tandis que les femmes des pays du Nord sont plus longilignes. La graisse stockée dans les cuisses et les fesses est la plus résistante, la plus difficile à mobiliser.
On peut avoir de grosses cuisses et de grosses fesses sans cellulite. Dans ce cas, on est généralement au-dessus de son poids normal puisque les kilos de trop se placent de préférence sur cette partie du corps.
Les adipocytes sont remplis de gras mais demeurent de taille normale :
ils forment du tissu gras,
Ils ne gênent pas :
La peau des cuisses est bien lisse.
Cuisses et fesses de taille normale ou minces + cellulite : cela existe, mais c'est quand même assez rare.
Cuisses et fesses trop grosses + cellulite : c'est le cas le plus fréquent.
Les adipocytes se gorgent de gras, leur taille augmente. Ils bloquent alors toute :
Peu à peu, ces cellules s'entourent d'une sorte de réseau fibreux qui emprisonne de l'eau et les déchets métaboliques.
Résultat :
On accuse volontiers les hormones sexuelles. Un peu trop d'oestrogènes et un peu moins de progestérone favoriserait l'installation de la cellulite. Certains accusent la pilule : on se demande bien pourquoi puisqu'elle fournit les oestrogènes à la place de ceux sécrétés par l'organisme. L'hérédité est peut-être aussi responsable : à mère cellulitique, fille cellulitique. Mais il ne faut pas oublier que les habitudes alimentaires de la fille lui ont été données par sa mère !
La cellulite frappe plus volontiers les femmes :
La position assise ne favorise pas la circulation dans les jambes, elle a plutôt tendance à la bloquer.
Autant que l'excès alimentaire, l'inertie musculaire est à l'origine de l'installation de la cellulite. La consommation de sel, de sucres, de glucides n'a rien à voir dans le processus cellulitique. La " rétention d'eau " souvent invoquée non plus.
Paule Neyrat, Diététicienne