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Le chocolat, depuis qu'il existe, a toujours soulevé des passions. C'est un aliment mythique auxquels on prête des vertus qu'il n'a pas et que l'on accuse de maux qu'il ne peut provoquer.
Le cacaoyer qui produit des fèves dont on extrait le cacao, était un arbre de la mythologie aztèque.
Le mot " chocolat " vient de la langue mexicaine. Il est formé du mot " tchoco " qui veut dire " bruit " en Aztèque et " atle " qui signifie " eau ".
Le " tchocoatl " était la boisson fétiche des Aztèques, mélange de fèves grillées et écrasées et d'eau qu'ils remuaient dans de grands bols, d'où le bruit. Pour adoucir son amertume, ils y ajoutaient du piment, du miel, du musc, du gingembre et de la cannelle. Elle leur donnait force et énergie pour tout, y compris leurs performances sexuelles. Ils l'offraient à leur dieu.
Selon la légende, les Aztèques, accueillirent Christophe Colomb avec un bol de " tchocoatl ". On peut comprendre qu'il ait été impressionné par la force de ce breuvage. C'était en 1492.
La première cargaison de fèves arriva bien plus tard, en 1524, en Espagne, envoyée par Cortès. Le chocolat fut pendant longtemps une boisson rare et exotique réservée à la noblesse espagnole, francaise ensuite, puis européenne. On en fit des pastilles seulement sous Louis XIV, près d'un siècle plus tard.
Liquide ou solide, le chocolat fut l'objet de passions et d'âpres enjeux économiques. Il devint une sorte de panacée, il était même un antidote contre les poisons. La toute première chocolaterie francaise fut créée à Bayonne, en 1776. C'est pourquoi cette ville se dit toujours être la capitale du chocolat. Les chocolateries industrielles virent le jour au cours du XIXème siècle : Menier à Noisiel, Poulain à Blois, Peter et Nestlé en Suisse. Peter est le créateur du chocolat au lait en tablettes. Nestlé imagina de fourrer ces tablettes. Lors de la Seconde guerre mondiale, le chocolat faisait partie de la panoplie de survie des GI américains.
L'origine et la qualité des fèves sont déterminantes dans celle du chocolat. Il y a différents crus de cacao, plus ou moins amers ou acides, selon les pays producteurs. Les fèves, extraites de leurs cabosses, sont mises à fermenter puis elles sont séchées, nettoyées, torréfiées, concassées et broyées. Elles fournissent ainsi la pâte de cacao, base du chocolat. Cette pâte de cacao mélangée à du sucre est broyée puis " conchée ", c'est-à-dire brassée et malaxée à chaud dans de grandes cuves. La durée du conchage (24 à 72 heures) intervient dans la qualité du chocolat.
On y ajoute :
Le chocolat est ramené à une température de 28 à 31 °C. Il est moulé et réfrigéré ou moulé et conditionné. La qualité d'un chocolat dépend de sa teneur en cacao.
Le pourcentage de pâte de cacao varie selon les fabricants. Un minimum est imposé par la réglementation pour chaque catégorie.
Denomination |
cacao (minimum) |
Chocolat de ménage ou à cuire |
30 % |
Chocolat à croquer |
35 % |
Chocolat amer, bitter, supérieur, noir |
43 % |
Chocolat au lait |
25 % |
Chocolat au lait supérieur ou extra-fin |
30 % |
Chocolat aux noisettes |
32 % |
Chocolat aux amandes |
43 % |
Chocolat au riz soufflé |
35 % |
produits " au chocolat " ou " au cacao "solides |
35 % |
produits " au chocolat " ou " au cacao " en poudre |
32 % |
produits dits " au chocolat " ou " au cacao " liquide |
6 % |
produits " chocolaté " ou " cacaoté " |
20 à 35 % |
Chocolat de couverture :
Chocolat blanc :
Chocolat " light " ou " allégé " :
Le chocolat est très réglementé par la Communauté Européenne.
Elle a récemment autorisé l'utilisation de matières grasses végétales à la place du beurre de cacao, niant ainsi toute l'histoire, les racines, l'authenticité de ce produit. Avant d'acheter n'importe quelle tablette, il faut regarder la liste des ingrédients.
Le chocolat est un produit fragile. La chaleur le ramollit, le froid le rend cassant et blanc. Il se conserve au frais (18 °C sont la température idéale) mais pas au réfrigérateur, sauf s'il fait vraiment 30 °C à l'ombre. Dans ce cas, il faut le ranger dans le tiroir du bas.
Le chocolat contient en moyenne de 490 à 550 calories pour 100 g selon qu'il est noir, bitter, au lait, etc. Ces calories sont apportées :
Le chocolat " light " ou " allégé " fait partie de ces produits diététiques totalement inutiles et qui relèvent presque de l'escroquerie. Ce terme incite à en consommer quand on est " au régime ". Il contient certes moins de sucre (mais même les diabétologues ne privent plus les diabétiques de sucre..) mais tout autant de lipides, sinon plus que dans le chocolat noir.
Le chocolat blanc : Il est composé de beurre de cacao, de lait et de sucre : sa fabrication coûte beaucoup moins cher puisqu'il n'y a pas de cacao. Un habile marketing en a fait un produit adoré des enfants. Or, il ne contient aucun des sels minéraux qui font l'intérêt du chocolat, sauf un peu de calcium à cause du lait. Toute mère intelligente sait faire apprécier la différence à son enfant.
Le chocolat est riche en potassium, en phosphore, en calcium (surtout celui au lait), en magnésium, en fer et en fibres. Il est très pauvre en vitamines. Il contient également un certain nombre de substances qui sont censés lui donner ses pouvoir magiques.
Dans 100 g de chocolat, il y a :
Tous ces éléments ne se trouvent pas en quantités suffisantes pour justifier les vertus psycho-stimulantes que l'on prête actuellement au chocolat.
Le chocolat :
Est-il antidépresseur ?
Certains l'affirment, d'autres lui nient cette faculté. Un grand besoin de chocolat serait le fait de personnes dépressives par manque de sérotonine. Or, les quantités qu'il renferme sont minimes. Ce besoin pourrait être aussi celui de satisfaire spontanément un manque de magnésium, comme les animaux qui vont instinctivement lécher les blocs de sel mis dans les champs afin qu'ils n'en manquent pas. Aucune étude n'existe démontrant que l'administration de magnésium fait disparaître le besoin compulsif de chocolat.
Est-il tonique ?
Ses glucides se transforment en énergie. Mais il faut manger 100 g de chocolat (une tablette) pour avoir la même dose de caféine que dans une tasse de café.
Est-il anti-stress ?
Le sucre et les glucides, le plaisir suscitent la production d'endorphines, dans le cerveau, dites " molécules du plaisir ". Le plaisir qu'un bon chocolat apporte est certainement un anti-stress.
Est-il aphrodisiaque ?
Personne n'en sait rien car aucune étude n'a été jamais faite sur les performances sexuelles avec ou sans ingestion de chocolat préalable. Cette réputation vient plus probablement de ce que Moctezuma, (qui gouvernait les Aztèques quand Christophe Colomb débarqua au Mexique), buvait du " tchocoatl " pur, simplement aromatisé de miel, avant d'honorer une de ses femmes et elles étaient fort nombreuses. Casanova prit plus tard le relais.
Rien, si ce n'est un régime hypocalorique extrêmement sévère ou une allergie, ne justifie que l'on se prive systématiquement de chocolat. Il est bon d'en manger régulièrement à cause de sa richesse en magnésium, sel minéral dont on manque souvent.
Les quantités à consommer sont strictement individuelles. Un adolescent qui fait du sport peut absorber une ou deux tablettes sans aucun risque : mais s'il passe son temps vautré devant la télévision, il grossira.
C'est un aliment de plaisir. Et le plaisir est difficilement mesurable. Un carré de 5 g avec un café, tous les jours, soit 25 calories et 1,5 g de lipides, cela ne vaut pas que l'on s'en prive, même en cas de régime hypocalorique.
Pour 100 g : 516 Calories
Eau : 0,6 g. Protéines : 4,5 g. Glucides : 57,8 g. Lipides : 30 g. Cholestérol : 1 mg. Fibres : 5,9 g. Potassium : 365 mg. Magnésium : 112 mg. Phosphore : 373 mg. Calcium : 50 mg. Fer : 2,9 mg. Vitamine B1 : 0 mg. Vitamine B2 : 0,1 mg. Vitamine B6 : 0 mg. Niacine : 0,5 mg. Folates : 6 µg