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La viande a toujours été un aliment porteur de symboles. Elle véhicule - surtout quand elle est rouge - une image de " force ", probablement celle de l'animal dont elle est issue. Elle fut longtemps un aliment rare que seuls les " riches " pouvaient consommer tandis que les " pauvres " privés de protéines, souffraient de malnutrition.
La viande fut longtemps un aliment rare que seuls les "riches" pouvaient consommer tandis que les "pauvres", privés de protéines, souffraient de malnutrition.
L'extraordinaire développement économique qui s'est déroulé tout au long du 20ème siècle a démocratisé la viande en créant peu à peu un étonnant paradoxe :
L'élevage intensif a fait de certaines viandes des produits banals tout en mettant parfois la santé humaine en péril et en compromettant souvent la qualité de l'environnement.
On distingue :
la viande rouge : boeuf, mouton, agneau et cheval
la viande blanche : veau, porc, lapin, volaille
la viande noire : gibier à plumes et gibier à poils.
La viande rouge est souvent considérée comme plus nourrissante que les autres. Cela ne correspond à aucun critère nutritionnel.
Une autre classification existe entre :
Les viandes de boucherie :
bœuf, cheval, agneau et mouton, porc, veau et abats : foie, coeur, rognons, ris, tripes.
Les volailles :
Le gibier :
Toutes les viandes sauf quelques rares gibiers proviennent d'élevages.
La viande issue de petits élevages artisanaux, où le respect de la nature et de l'animal existent, est toujours de meilleure qualité que celle provenant d'élevages intensifs. Elle est aussi plus chère.
Tous les animaux fournisseurs de viandes, sauf le gibier, sont obligatoirement abattus dans des abattoirs agréés où les contrôles sanitaires sont en principe rigoureux.
L'abattage à la ferme est interdit sauf pour une consommation familiale.
A l'issue de l'abattage, les viandes sont conservées pendant quelques jours en chambre froide.
La durée de cette maturation (3 à 7 jours) détermine leur tendreté et leur sapidité.
La saveur et la tendreté d'une viande dépendent de :
La classification officielle détermine :
les viandes de première qualité.
Elles ont :
un grain fin et serré une coupe bien lisse
un aspect à la fois élastique et ferme ;
une couleur franche :
une odeur douce (une odeur forte signifie obligatoirement un manque de fraîcheur).
Les viandes de deuxième qualité et de troisième qualité :
elles sont plus sèches ou plus grasses de couleur plus foncée.
Le Label rouge et les labels régionaux signalent des viandes de qualité supérieure.
Depuis 1997, les viandes d'origine francaise sont signalées par un logo.
Elles indiquent l'emplacement anatomique des morceaux et leur emploi culinaire.
Morceaux de première catégorie :
tous ceux situés dans les parties les moins mobiles de la bête : filet, faux-filet, rumsteck, aiguillettes, côtes et entrecôte, tranches, gîtes, gigots, etc.
cuissons rapides, grillade, rôtissage leur conviennent tout à fait.
Morceaux de deuxième et de troisième catégorie :
tous ceux situés sur le poitrail et le quartier avant : palette, jumeau, macreuse, jarret, poitrine, plat de côtes, etc.
plus durs, plus riches en tissu conjonctif, ils nécessitent des cuissons longues : ragoût, braisé, bouillis.
L'étiquette d'une viande en barquette doit indiquer :
L'étiquette d'une viande en boucherie traditionnelle indique la nature du morceau, parfois sa catégorie et toujours le prix au kilo.
La viande est un produit fragile. Son humidité fait d'elle un milieu de culture très favorable aux microbes.
Il faut être toujours très vigilant sur :
Une viande doit être rapidement mise au réfrigérateur :
Une viande ne doit jamais être manipulée sans un lavage de mains au préalable.
Toutes les viandes contiennent :
Toutes les viandes contiennent aussi :
Au cours de la cuisson, protéines, fer, vitamines et sels minéraux sont préservés.
Le mode de cuisson peut faire varier la teneur en lipides :
Le gras de cuisson doit être systématiquement éliminé.
Les événements de ces dernières années ont mis en lumière les risques sanitaires venant de la production intensive d'animaux.
L'emploi de farines riches en graisses, pour nourrir à meilleur prix des animaux d'élevage et accélérer leur croissance, a été sanctionné par des catastrophes sanitaires et économiques.
Les hormones qui favorisent la croissance sont interdites en France depuis 1989, elles l'ont été ensuite dans le reste de la Communauté Européenne. Mais elles sont autorisées et largement employées aux Etats-Unis. Pour cette raison, la viande d'origine américaine n'est pas, pour le moment, importée en Europe.
Les antibiotiques, même s'ils sont contrôlés, sont largement administrés :
Des résidus d'antibiotiques demeurent dans les viandes et dans celle des volailles. L'usage bien trop généralisé de ces médicaments chez les humains et chez les animaux a instauré et perpétue une résistance des bactéries. Elles s'adaptent, se modifient de facon à ne plus être détruites.
L'emploi des antibiotiques, qui tient de la démesure, semble poser un vrai problème de santé publique : il est périodiquement dénoncé mais nul encore n'a osé vraiment s'y attaquer tant les enjeux économiques sont importants.
Les cahiers des charges des différents Label rouge limitent l'emploi de ces médicaments (et de tout autres), certains l'interdisent même totalement.
Les animaux élevés dans le cadre de ce label reçoivent également une nourriture beaucoup plus naturelle, leurs conditions d'élevage le sont également. Ils sont de toutes façons de meilleure qualité gustative.
C'est pourquoi on a tout intérêt à préférer des viandes labélisées. Elles sont plus chères mais il vaut mieux en manger moins et être assuré de leur innocuité en matières de résidus médicamenteux.
Ce choix est indispensable chez les enfants : c'est une des façons de protéger leur santé future.
On peut très bien consommer de la viande tous les jours quand on l'aime.
Il est bon d'alterner viande rouge, viande blanche et volaille : pour éviter la lassitude et parce que les valeurs alimentaires sont différentes.
Le gibier souffre parfois d'une image d'aliment " riche " mais en fait il est pauvre en lipides et il n'y a pas de raison de s'en priver si on l'aime. Le seul interdit est la goutte car il est riche en acide urique.
L'image de force, de donneuse d'énergie qu'ont les viandes, peut inciter à trop en manger et surtout à donner des quantités superflues aux enfants. Ils consomment alors trop de lipides riches en acides gras saturés.
Cet excès est un (des nombreux) facteurs de risque de la maladie cardio-vasculaire : il est inutile de l'installer dès les premières années de la vie d'un enfant.
Adultes : 100 à 150 g
Enfants :
5 à 6 mois : 15 à 20 g
1 an : 20 à 25 g
1 à 3 ans : 30 à 50 g
4 à 6 ans : 100 g
7 à 9 ans : 180 g
10 à 12 ans : 220 g
12 à 16 ans : 230 g
Viande hachée
La viande hachée entre dans la composition de différents mets ou est utilisée seule.
Elle est sous forme de :
Quelle qu'elle soit, elle est particulièrement fragile car elle représente un milieu de développement bactérien rapide. Cette fragilité est souvent à l'origine d'intoxications alimentaires individuelles ou collectives.
Bœuf haché
Chez les bouchers traditionnels :
Le bœuf haché a la même valeur alimentaire que le morceau dont il est issu.
Les bas-morceaux, en général paleron ou macreuse qui ne sont pas très gras, sont utilisés.
La viande doit être hachée à la demande, jamais d'avance, dans un hachoir réfrigéré.
Dans la grande distribution :
Le bœuf haché est conditionné en barquette sous film ou surgelé.
Farces et chair à saucisses, saucisses crues
Ces produits qui sont aussi constitués de viande hachée doivent :
Précautions d'hygiène
Toute viande hachée est très fragile. Quelques mesures d'hygiène de base doivent être prises pour éviter les accidents. Une viande hachée, quelle qu'elle soit, bœuf haché, farce, chair à saucisses ou saucisses crues doit :