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La prostate est une glande de la taille d'une noix. Située sous la vessie, elle est traversée par un canal - l'urètre -, qui achemine l'urine de la vessie jusqu'à l'extrémité de la verge. La prostate est aussi le point où débouchent les canaux spermatiques dans l'urètre.
La prostate joue un rôle essentiel pour la fertilité de l'homme en sécrétant un liquide nécessaire à la mobilité et à la nutrition des spermatozoïdes. Toutefois, elle n'intervient pas dans l'acte sexuel ni dans le mécanisme d'érection ou d'éjaculation.
Des signes d'infection de la prostate peuvent se présenter (fièvre, frissons, difficultés et brûlures à la miction, etc.), de même que d'autres problèmes de prostate réunis sous le nom de "prostatisme":
Hypertrophie bénigne de la prostate (adénome de la prostate)
À partir de 30 ans, la prostate augmente peu à peu de volume. C'est un phénomène naturel encore peu connu, mais on sait que la testostérone (hormone sexuelle masculine) influe sur cette hypertrophie. En grossissant, la prostate peut comprimer le canal urinaire qui la traverse et entraîner du prostatisme. De 25 % à 30 % des hommes en souffriront à un moment ou à un autre, mais seulement 10 % d'entre eux auront besoin d'un traitement médical.
Cancer de la prostate
On estime que 9 % des hommes de 50 ans et plus risquent de développer ce type de cancer, et 3 % en décèdent. Les hommes qui ont des antécédents familiaux de cancer de la prostate et les sujets de race noire sont davantage à risque, sans qu'on sache vraiment pourquoi. Outre le prostatisme, on constate quelquefois la présence de sang dans l'urine.
Prostatite
C'est une inflammation de la prostate, le plus souvent d'origine infectieuse. Elle peut être due à une bactérie provenant d'une infection urinaire ou d'une maladie transmissible sexuellement (ITS). L'infection présente les signes suivants: forte fièvre (39 °C-40 °C), frissons, douleurs dans le bas du ventre et du dos, fréquente envie d'uriner, difficultés et brûlures à la miction et à l'éjaculation et même, parfois, du sang dans le sperme.
Éviter de boire après le souper
Souvent, le plus désagréable lorsqu'on souffre de prostatisme, c'est de devoir se lever plusieurs fois par nuit pour aller aux toilettes. Afin de prévenir cet inconvénient, réduisez votre consommation de liquides après le souper.
Ne pas trop s'inquiéter,
Cependant Avec l'âge, chez l'homme comme chez la femme, les reins ont tendance à produire un peu plus d'urine pendant la nuit. Toutes les personnes de 50 ans et plus peuvent avoir à se rendre aux toilettes durant la nuit, alors qu'elles n'avaient pas besoin de le faire auparavant.
Faire attention aux aliments irritants
Parce qu'ils irritent et stimulent la vessie, certains aliments (café, thé, cola, chocolat, nourriture épicée) risquent d'augmenter les symptômes du prostatisme.
Adopter une vie sexuelle sécuritaire
La meilleure façon de prévenir les ITS est d'adopter une conduite sexuelle sécuritaire, notamment en portant un préservatif.
Mieux vaut prévenir
À partir de 50 ans, tous les hommes devraient consulter leur médecin pour subir un dépistage annuel du cancer de la prostate, qui consiste simplement en un toucher rectal et, dans certains cas, en une prise de sang pour évaluer le dosage de l'antigène prostatique spécifique (APS). Les hommes les plus à risque (antécédents familiaux et sujets de race noire) devraient s'en préoccuper dès l'âge de 40 ans.
Le médecin notera les informations importantes et procédera à un examen clinique (y compris un toucher rectal) sont d'abord requis. Une formule sanguine, une analyse d'urine, une débitmétrie (pour mesurer électroniquement le débit urinaire) et une échographie abdominale peuvent s'avérer nécessaires. Dans certains cas, on prescrira une biopsie sous échographie. Parfois, une échographie de la prostate par voie rectale et un test de l'antigène prostatique spécifique (APS) sont nécessaires pour vérifier la prolifération cellulaire de la prostate.
Hypertrophie de la prostate (adénome de la prostate)
Le choix du traitement est fonction de l'importance des symptômes. Lorsqu'ils sont très modérés, une simple surveillance peut être proposée.
S'ils sont incommodants, nombreux sont les médicaments qui peuvent être prescrits : alphabloquants, inhibiteurs de la 5-alpha-réductase ou finastéride. Ils permettent de diminuer les symptômes efficacement et rapidement, avec peu d'effets secondaires.
Lorsque les troubles persistent, une intervention chirurgicale peut s'imposer. Il s'agit de faire l'ablation de la région hypertrophiée de la glande. Cette intervention n'a aucune conséquence sur la virilité et les rapports sexuels restent parfaitement possibles. Cependant, l'éjaculation peut devenir défaillante, car le sperme va en partie ou en totalité dans la vessie; c'est un phénomène tout à fait inoffensif, qui n'empêche pas nécessairement la conception.
Une nouvelle technique est proposée depuis peu dans certains hôpitaux: la vaporisation au laser de la partie hypertrophiée de la prostate. Il s'agit de chauffer les cellules hypertrophiées à haute température, ce qui les fait passer de l'état solide à l'état de vapeur. C'est une intervention qui permet un retour rapide aux activités quotidiennes.
Cancer de la prostate
Plusieurs types de traitements peuvent être envisagés, selon le volume de la tumeur, l'âge du patient, son état physique général et ses préférences.
La prostatectomie totale est une opération qui consiste à enlever la totalité de la prostate. Cependant, cette intervention peut entraîner des troubles de la fonction sexuelle (difficultés d'érection, absence d'éjaculation) et de rares incontinences urinaires.
La radiothérapie externe consiste à détruire les foyers cancéreux par l'exposition de la région atteinte à des rayons. La prostate est laissée en place. Une irritation du rectum provoquant des diarrhées peut apparaître, mais ces signes disparaissent dès l'arrêt du traitement.
Pour croître, le cancer de la prostate a besoin d'une hormone appelée "testostérone", qui est produite par les testicules. Plusieurs médicaments peuvent bloquer la formation de cette hormone; des injections de ces substances privent le cancer de facteurs de croissance. À noter que ce traitement est réservé aux cas plus avancés et qu'il ne vise pas à enrayer la maladie, mais à prolonger la vie.
Dans certains cas avancés, l'ablation des testicules doit être envisagée
En enlevant la source de production de la testostérone, le cancer ne peut plus croître ; il a même tendance à régresser et à rester stable durant plusieurs années.
Prostatite
Un traitement à base d'antibiotiques et d'anti-inflammatoires par voie veineuse sera nécessaire pour enrayer l'infection. Par la suite, un traitement antibiotique par voie orale sera prescrit sur une période plus longue.
Dr Benoît Guertin, Urologue, Cité de la Santé de Laval Guide familial des symptômes sous la direction du Dr André H. Dandavino - Copyright Rogers Media, 2005