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Les nitrates qui se trouvent dans notre alimentation et dans l'eau de distribution publique ont plusieurs origines.
Dans la charcuterie, le sel employé pour les saumures est toujours du sel nitrité.
Nitrates de sodium et de potassium (E 249 à 252) y sont ajoutés. Ces conservateurs sont tout à fait utiles car ils neutralisent la prolifération de microbes dangereux comme :
les staphylocoques :
Ils sont à l'origine d'une intoxication alimentaire fort désagréable mais pas vraiment dangereuse. Elle se déclenche de 30 minutes à 5 heures après l'ingestion de l'aliment contaminé. Elle se traduit par un vomissement brutal et une ou plusieurs diarrhées incoercibles mais non douloureuses. Elle se termine généralement au bout de 24 h.
le bacille botulique :
Clostridium botulinum sécréte une toxine, véritable poison mortel qui s'attaque au système nerveux. L'intoxication débute par un écoeurement, un malaise digestif. Des troubles de la vue se manifestent ensuite, la bouche se dessèche et la déglutition devient impossible. La paralysie gagne tous les membres, tous les muscles et lorsque le coeur est atteint, la mort survient. Clostridium botulinum se développe en milieu anaérobie, c'est-à-dire sans air. Les conserves et les charcuteries offrent ce milieu idéal où il peut se développer. Seule, une chaleur supérieure à 120 °C détruit ses spores. La stérilisation le détruit dans les conserves.
Dans les charcuteries, l'emploi des nitrates est donc une sécurité. Le botulisme est devenu rare grâce à cette mesure. Mais, on observe encore quelques accidents : ils se produisent avec des conserves mal stérilisées (toujours artisanales et confidentielles ou ménagères) et des charcuteries artisanales : la garantie " sans produit chimique " n'est pas toujours une garantie d'innocuité !
Les nitrates sont les résidus des engrais azotés, largement employés en agriculture et dans tous les jardins privés ou publics. Ils se trouvent aussi dans les tonnes de lisiers (déjections des animaux) venant des élevages intensifs et répandues ensuite sur les terres.
Par un phénomène d'écoulement et de pénétration tout à fait naturel, ils passent de la terre dans les nappes phréatiques où l'eau d'arrosage et de distribution publique est puisée.
L'eau du robinet en contient forcément. Le taux légal de 50 mg par litre est souvent dépassé dans les régions agricoles. Les légumes, et surtout les légumes-racines (carottes, navet etc..) en renferment en plus ou moins grandes quantités. Parce que terres de culture et eau d'arrosage en sont riches.
C'est pourquoi certains légumes biologiques peuvent en contenir même s'ils sont cultivés sans engrais chimiques azotés.
Le fumier, produit bien naturel qui n'est rien d'autre que du lisier, en contient.
Les nitrates ne sont pas toxiques en eux-mêmes. Ils le deviennent lorsqu'ils se transforment en nitrites.
Cette transformation n'est pas systématique. Elle est inhibée par l'acidité.
Elle se fait :
La vitamine C (acide ascorbique) neutralise cette transformation.
Elle se fait également au cours du vieillissement des légumes : un légume flétri est toujours plus riche en nitrites qu'un légume bien frais.
Les nitrites ont plusieurs effets :
Il est évident que tous les biberons d'un bébé doivent être fait avec de l'eau en bouteille et qu'il faut se dispenser de boire de l'eau du robinet lorsqu'on est enceinte, même si on vit en ville.